« Cela fait des milliers d’années que je parcours le monde tout en distribuant joie, bonheur, paix, réconfort et je ne m’en lasse pas. L’un de mes meilleurs souvenirs reste tout de même une aventure pour le moins périlleuse. C’était au mois de décembre 1939. On sait aujourd’hui les années terribles qu’a connu le monde à la suite de ce Noël si particulier. Les événements m’avaient emmené à faire une tournée expresse et secrète en Europe au mois de novembre afin d’essayer d’apaiser les esprits les plus tourmentés et d’éviter de terribles conséquences mais ce fut un échec. Heureusement, je ne me laisse pas décourager et bien qu’un grand nombre de lutins voulurent annuler Noël j’ai décidé de maintenir ce moment si cher à mon coeur depuis tant de siècles déjà. Seulement, nous avions pris un retard considérable dans la préparation de Noël et les lutins qui devaient partir répandre la poudre magique d’ambiance festive et féerique ne voulaient pas parcourir le monde en connaissance du danger qui planait sur notre bonne vieille Terre. C’est donc sans leur aide qu’une partie de mes travailleurs, ma douce épouse et moi-même avons préparé les fêtes de fin d’années. Et comme si tout cela ne suffisait pas, des tempêtes de neige et de sable étaient annoncées sur tout le globe. Le 24 décembre 1939 au crépuscule, mes fidèles rennes effectuèrent leur premier décollage de la saison. Tornade, Danseur, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Éclair et Tonnerre étaient fin prêts à parcourir les milliers de kilomètres prévus. Seulement, arrivés au-dessus de la ville de New-York, une tempête terrible se leva. Je ne voyais plus rien, ma barbe, gelée, était devenue aussi dure que la pierre, mes yeux pleuraient et j’avais l’impression que mes mains pouvaient se briser à tout moment en mille morceaux tant elles étaient congelées. Le pire était le manque de visibilité. C’était une vraie catastrophe et quelques paquets étaient déjà tombés du traîneau. Au moment où j’avais perdu tout espoir de survie et où je pensais que le crash était inévitable, un tout jeune renne pointa le bout de son nez de derrière mon épaule. Il s’était caché dans la hotte afin de pouvoir nous aider en cas de problème. C’était un renne volontaire mais dont se moquaient un peu mes lutins car son nez brillait très fort et illuminait de rouge tous les endroits où il passait. Résultat, Rudolph était mis à l’écart. Mais, lui, avait décidé que cet objet de moquerie deviendrait sa force. Il était différent et pour lui cela constituait sa plus grande qualité.
Voyant notre détresse au-dessus de la Grande Pomme, ni une ni deux, il sauta du traîneau et prit son envol. Mal traité par le vent, gelé par la neige et à la force de sa seule détermination, il atteignit la tête d’attelage de mon traîneau et nous guida majestueusement grâce à son nez lumineux jusqu’au sommet de notre première destination. Mes rennes, épuisés d’avoir volé si près du paradis, firent un boucan d’enfer en atterrissant sur la jolie petite maison soigneusement décorée. Le père de famille m’attendait donc, armes à la main, dans son jardin. Il pensait que j’étais un voleur alors que je venais plutôt pour lui remplir sa maison que pour la lui vider… S’en suivie une longue discussion passionnante. L’homme prudent était en fait le responsable d’une boisson gazéifiée dont vous trouverez le nom par vous-même… Admiratif de mon travail et voulant m’aider, il me proposa un relooking complet et une campagne de communication gigantissime. J’ai réfléchi quelques instants mais ai très vite accepté sa proposition pensant que cela m’aiderait à répandre plus facilement un esprit de bonté et de générosité dans le monde entier. Aujourd’hui encore son entreprise s’occupe de mon image et de mon habillement. Voilà une magnifique histoire partie d’un chaos et d’une différence considérée comme un défaut qui s’est finalement transformée de manière très positive. D’ailleurs Rudolph est aujourd’hui le capitaine de l’équipe d’élite de vol et c’est le plus respecté des rennes volants. »
/Mon petit bonheur/ « Vous savez, en 1700 années de vie je me suis rendu compte que mon petit bonheur était le vôtre… » #mpb
/Ma plus grande préoccupation/ « Certes je n’ai le temps de passer qu’une fois par an dans les demeures du monde entier, mais la raison pour laquelle je travaille encore est de maintenir allumée la flamme de générosité et d’altruisme qui brûle en chaque être-humain depuis sa naissance. Parfois cette flamme devient si faible que l’on peine vraiment à l’apercevoir mais elle est présente en chacun de nous. Les petits croient que je leur apporte quelque chose de matériel, les parents ne croient pas en moi. Or, j’existe bel et bien mais le matériel est ma dernière des préoccupations. Les paquets que je transporte dans mon traîneau sont magiques. Vous voulez savoir ce qu’ils contiennent ? Regardez les yeux d’un affamé que l’on nourrit, observez un homme qui a froid à qui l’on tend une couverture, parlez avec un milliardaire que l’on apprécie à sa juste valeur et non à celle de sa fortune, admirez un sapin qui brille de mille feux, profitez d’un feu qui réchauffe le corps et les coeurs, écoutez un chant de Noël, serrez dans les bras vos proches en leur souhaitant le meilleur et répandez l’amour par de simples actions autour de vous et vous saurez ce que contiennent mes cadeaux. Comme le nez de Rudolph, je suis une simple lueur qui brille dans la nuit, une sonette d’alarme qui rappelle où se trouve le vrai trésor de la vie. Chacun a un coffre fort rempli de merveilleux trésors en soi. La seule clé qui peut l’ouvrir est le partage. J’aimerais que les gens pensent à l’autre tout au long de l’année et pas seulement le 24 décembre et qu’ils réalisent que la vie est déjà bien assez magique et merveilleuse pour devoir lui ajouter des histoires comme celle qui raconte que j’achète des jouets aux enfants. Nul besoin d’artifices, notre monde est bien assez surprenant comme ça et vraiment ça me vexe un peu de me rabaisser au rang de distributeur de jeux. En réalité les jouets sont la dernière de mes préoccupations et mes cadeaux sont bien plus précieux. Souvenez-vous en, je suis certain qu’en faisant un petit effort vous pourrez vous rappeler de certains moments où mon travail a fait ses effets dans votre vie. Quelque soit l’âge que vous ayez, où que vous soyez, vous pouvez encore croire à ma magie. » #mpgp
/Avant de mourir je voudrais/ « Vous devriez adapter votre questionnaire à l’interviewé, je suis éternel… » #adm
/Un message à faire passer/ « Écoutez, je suis désolé mais je dois absolument y aller car ce soir, je m’invite chez vous !!! OH OH OH » #mfp