Portrait de Bruno Caliciuri dit Cali, né le 28 juin 1968 à Perpignan (66), auteur-compositeur-interprète #cali

Cali (NH-DR)

Cali (NH-DR)

« Il faut que je vous parle d’un seul événement ? C’est difficile, il y a un milliard de trucs. Mais il y a quelque chose qui a été très fort. C’était à l’orée de toute ma carrière, quand je faisais beaucoup de bals de village. Mon papa allait partir et on ne lui donnait plus qu’un mois à vivre. Il me demandait parfois : ‘Pourquoi tu fais ça ?’. Il ne m’avait jamais entendu chanter. Et un jour, avec mon orchestre, on est allé jouer dans mon village car j’y tenais. Mon père est venu me voir sur scène pour la première fois. Il s’est mis au fond de la place du village, fatigué, à m’écouter. Et puis à la pause, il est venu me voir, il m’a pris dans ses bras, il m’a embrassé et il m’a dit : ‘Ca y est, j’ai compris pourquoi tu fais ça, je suis ravi, très fier et c’est ça que tu dois faire !’. C’est comme si j’avais l’aval et l’adoubement pour la suite. Je dirais que c’est ça, oui. Lui était sur la fin de sa vie et devant moi s’ouvraient les portes de l’autoroute. Alors je pouvais partir, vers l’inconnu certes, mais avec l’adoubement de mon père. »

/Mon petit bonheur/ « Ça peut paraître banal mais on est souvent sur la route, à droite à gauche. On le sait quand on choisit de vivre cette histoire-là mais ce qui me rend complètement heureux, c’est quand je rentre à la maison. J’ai trois mômes et un petit bout de deux ans et j’ai l’impression qu’elle n’aime que moi. Elle est toujours agrippée à moi, elle m’adore et elle le dit à tout le monde. Donc le reste je m’en fous. Ça me fait du bien de retrouver la vraie vie. Je vis des choses extraordinaires, je suis heureux dans ce que je fais. Tous mes textes ne sont que les polaroïds de ma vie. Je n’ai jamais vu quelqu’un, jamais consulté. Ma thérapie, c’est d’écrire des chansons et de raconter tout ça. J’essaye de ne jamais m’autocensurer, de ne jamais mettre aucune limite à mes émotions. J’ai tellement menti dans ma vie, j’essaye de mentir le moins possible avec mes chansons. » ‪#‎mpb‬

/Ma plus grande préoccupation/ « Mes pensées, c’est en rapport avec ma musique mais aussi avec la vie. J’en reviens toujours à la même chose mais c’est important. Ce que je veux, c’est réussir à expliquer à mes enfants que ce n’était pas mieux avant. J’ai des souvenirs merveilleux mais aussi malheureux, comme tout le monde. Seulement, avant, tout allait beaucoup moins vite. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, quand un drame se déroule et qu’il se passe quelque chose de terrible à l’autre bout du monde, chaque foyer le sait la seconde d’après. On a donc l’impression qu’il y a plus de choses dramatiques qui arrivent aujourd’hui mais il faut leur expliquer que ce n’est pas vrai, qu’il y a toujours des belles choses et qu’il faut se raccrocher à ça, que ça vaut le coup de choper ces belles étincelles et de se dire qu’on a la chance de vivre quelque chose qui peut être magnifique. Et que ça dépend aussi de nous. » ‪#‎mpgp‬

/Avant de mourir, je voudrais/ « Alors d’abord, je voudrais monter sur le bateau d’Arnaud Boissières, par exemple, car le surnom de ce navigateur est Cali. Je ferais donc le tour du monde avec lui. Quand je reviens de cette croisière, Bruce Springsteen m’attend sur le quai et me demande de faire un duo avec lui. Alors, on fait le duo et quand on l’a fini, il y a David Bowie qui n’est pas loin, il y a aussi Mick Jagger. Ils me proposent : ‘Viens faire l’apéro avec nous’. Donc je vais prendre l’apéro avec eux. Après, je vais bientôt mourir et j’entends une voix qui me dit ‘approche, approche, je t’attends’. C’est Léo Ferré.
Voilà ce que je veux faire avant de mourir. Et puis aussi je veux braquer une banque. Juste pour l’adrénaline du braqueur. Parce qu’on a beaucoup d’adrénaline dans ce qu’on fait mais j’aimerais un jour connaître le truc de la peur. Débarquer et hurler : ‘Hauts les mains, la bourse ou la vie’. Le mec me donne tout et je m’enfuie en courant. Connaitre cette adrénaline-là, j’aimerais bien. » ‪#‎adm‬

/Message à faire passer/ « Wahou, si j’avais un micro qui était entendu par tout le monde ou si je devais pousser mon dernier cri, je dirais aux gens : ‘Ne faites jamais confiance à un cowboy’. Ne me demandez pas pourquoi mais j’aime bien cette phrase. Comme ça, quand les intellectuels la liront, ils penseront : ‘Wahou, quel esprit’. Et les autres diront : ‘Quel petit con’. »‪#‎mfp‬

/ACTU/
Dernier album « L’Âge d’or » sorti le 9 mars 2015

Retrouvez Cali en concert partout en France jusqu’au 25 juillet (http://www.infoconcert.com/artiste/cali-26941/concerts.html)

Notamment au Théâtre de Verdure à Nice le 24 avril 2015
http://www.calimusic.fr/

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Jenny Monty, née le 9 octobre 1982 à Monaco (98), habite à Londres (Angleterre), Human Resources Advisor

Jenny (NH-DR)

Jenny (NH-DR)

« Mon déménagement de la France vers Londres a été un réel tournant dans ma vie. J’ai donc changé de pays, de culture et de vie. Ça a été une révolution dans le sens où je suis quelqu’un qui anticipe et prévoit tout à l’avance et je suis partie quasiment du jour au lendemain. Je suis arrivée ici avec pour seul logement un petit appartement loué pour neuf jours et, à partir de là, j’ai reconstruis ma vie entière. Avant d’arriver ici, je vivais à Monaco. C’est une toute petite ville, presque semblable à un village, où tout le monde se connaît. Ma famille m’entourait et j’étais donc en sécurité. Aujourd’hui je suis dans une grande capitale européenne. Au départ je ne connaissais personne, il a fallu que je m’adapte à la langue, que j’accepte de vivre en collocation. Je suis passée de la vie seule dans mon appartement à la cohabitation à neuf. Je partageais mon premier logement londonien avec un couple d’espagnols, un sud-africain, une hongroise, un allemand, un malaisien, une malaisienne et un italien. Ces conditions ne m’ont pas dérangées du tout. En quittant la France je suis allée chercher mon rêve. Pour moi, Londres représente le rêve américain à l’échelle européenne. Effectivement, au début les conditions sont très difficiles mais, par contre, j’y ai gagné quelque chose d’inestimable, l’espérance, la permission de rêver à nouveau et pourquoi pas la promesse d’un super futur. La différence, ici, c’est qu’à force de travail, on peut y arriver. »

/Mon petit bonheur/ « Londres est une ville magnifique, mais au niveau nourriture c’est une catastrophe. Donc mes ami(e)s francophones et moi aimons partager un peu de nourriture française que nos familles nous envoie ou que l’on ramène. Ça peut être un petit saucisson, un peu de rosé, un morceau de fromage. Voilà, c’est devenu mon petit bonheur, tout simplement. » ‪#‎mpb‬

/Ma plus grande préoccupation/ « L’avenir. Je suis presque au stade, dans ma vie, de pouvoir fonder une famille. Je m’interroge donc sur le lieu où élever une famille. Ma génération a été une génération où il y avait encore des opportunités à saisir. A mon avis, avoir des enfants aujourd’hui est très difficile. Il y a un accès magnifique à tout plein de choses mais c’est aussi une ouverture sur le danger. L’avenir, au niveau professionnel comme au niveau de la sécurité, n’est pas gagné. Je me demande donc où je vais bien pouvoir vivre et élever mes enfants. Avoir des enfants, oui, mais dans quelles conditions ?. » ‪#‎mpgp‬

/Avant de mourir, je voudrais/ « J’aimerais laisser une trace derrière moi. Réaliser une grande œuvre caritative, par exemple. Je n’irai pas jusqu’à faire une invention mais je voudrais que mon nom soit synonyme de quelque chose de beau, un exploit particulier. » ‪#‎adm‬

/Un message à faire passer/ « L’éducation est gratuite. Une majorité des problèmes que nous avons est due à l’ignorance. Je pense que si on se focalisait davantage sur le fait de s’éduquer, pas uniquement au niveau intellectuel mais simplement apprendre à être ouvert, s’ouvrir aux différentes cultures. N’ayons pas peur des choses que l’on ne connaît pas. Au contraire, allons-y, renseignons-nous. On n’a jamais fini d’apprendre. Lorsqu’on arrête d’apprendre, on arrête également de grandir et on régresse même. Je pense que l’ignorance est la source de conflits, de beaucoup de comportements qui n’ont pas lieu d’être. Eduquez-vous ! » ‪#‎mfp‬

Jean-Philippe Moret, né le 25 décembre 1980 à Marignane (13), habite à Cagnes-sur-mer (06) – Assistant technique motoriste

Jean-Philippe (NH-DR)

Jean-Philippe (NH-DR)

Portrait d’un coureur au Trail d’Eze – Alpes Maritimes 06 2015.

*TRAIL* « C’est mon premier trail. J’ai relevé le défi afin de vivre une nouvelle expérience. J’ai envie d’arriver au bout et de recommencer la pratique du sport de manière régulière. C’est vraiment un plaisir d’être ici ».

« Je suis parti à Londres pendant 10 ans et je suis revenu dans la région il y a 5 ans. J’ai rencontré ma compagne et ça a été un bouleversement dans ma vie. Je suis passé du déséquilibre à la stabilité ».

/Mon petit bonheur/ « Faire des randonnées à deux et faire des compétitions avec ma femme. J’aime aussi me poser au calme, au milieu de la nature, dans un endroit apaisant ». ‪#‎mpb‬

/Ma plus grande préoccupation/ « Former un capital que je puisse laisser à ma famille ». ‪#‎mpgp‬

/Avant de mourir, je voudrais/ « J’aimerais acquérir une maison et la payer entièrement ». ‪#‎adm‬

/Un message à faire passer/ « Don’t worry, be happy ». ‪#‎mfp‬

Myriam Benhaddou, née le 8 octobre 1966 à Oran (Algérie), habite à Eze (06), responsable du bureau de poste et conseillère municipale depuis 2014

Myriam 2 (NH-DR)

Myriam (NH-DR)

Voilà notre premier portrait réalisé au Trail d’Eze – Alpes Maritimes 06 2015 ! Un hommage aux bénévoles qui se sont levés avant le soleil pour faire de cet événement une réussite sportive et humaine !

*TRAIL* « C’est la deuxième fois que je participe au Trail d’Eze organisé par Cédric Amand. J’aime le bénévolat et participer à la vie de ma commune. J’aime faire des rencontres et me sentir utile. Une journée comme aujourd’hui est tout ce que j’aime ».

« La naissance de ma fille est vraiment mon plus beau souvenir, forcément ! Autrement, je garde toujours en mémoire les moments que je passe entourée de mes proches. Un événement m’a particulièrement marqué dans ma vie, c’est le décès de mon papa qui n’a pas eu la chance de connaître ma fille ».

/Mon petit bonheur/ « Mes ami(e)s, ma famille et mon travail me rendent heureux. Je suis aussi reconnaissante d’être en bonne santé. J’adore me retrouver sur une terrasse au soleil en train de siroter un verre, toujours entourée. Je n’aime pas être seule ». ‪#‎mpb‬

/Ma plus grande préoccupation/ « J’ai peur de ce qui se passe actuellement. L’islamisme et les événements que nous venons de vivre en France m’effraient. J’aimerais que les gens s’unissent et que nous vivions en paix ». ‪#‎mpgp‬

/Avant de mourir, je voudrais/ « J’aimerais faire le tour du monde mais surtout rendre mes proches heureux. J’aimerais aussi un homme, gentil, sérieux, serviable et qui peut aussi me rendre heureuse ». ‪#‎adm‬

/Message à faire passer/ « Aimez-vous, soyez heureux et n’emmerdez pas les autres. Profitez de la vie, elle est belle ! Ce n’est pas une fois qu’on a perdu un proche qu’il faut dire ‘si j’avais su’ » ‪#‎mfp‬